Nous avons participé en UP d’Ottignies cette année pour la première fois au festival d’adoration Venite, adoremus.
Ce festival, c’est quoi ?
Ce festival répond à un souhait du cardinal Danneels dans le cadre de « Toussaint 2006 » : Que Bruxelles devienne un « foyer d’adoration » ! En réponse à cette invitation, trois lieux se sont lancés dès l’année suivante. Depuis, chaque année, de plus en plus de paroisses ou communautés répondent à l’appel (150 en 2019), et proposent un temps d’adoration (1 heure, 1 jour, 24 h, 1 semaine ou 10 jours) et ce dans toute la Belgique ! Ce festival revient chaque année pendant les 10 jours qui précèdent et préparent la fête du Christ-Roi.
Comment cela s’est-il organisé chez nous ?
Nous avons donc décidé, puisque nous sommes Tous envoyés en mission avec l’audace d’une conversion, de nous lancer dans l’aventure en UP. Du fait que cette l’église restait ouverte tous les jours, et sa proximité du centre commercial d’Ottignies avec son marché hebdomadaire du vendredi, le choix s’est posé sur la paroisse de Saint-Rémy. Celle-ci s’est très généreusement impliquée dans toute la mise en œuvre et l’organisation de l’événement, les vendredi 15 novembre après la messe de 9h jusqu’à 20h30, et le 22 novembre jusqu’à 12h.
Outre l’adoration silencieuse, un service de mission de rue proposait, aux personnes croisées au marché, à entrer dans l’église, et à y déposer un lumignon au pied de l’autel en même temps que leurs intentions.
Tous en mission n’a pas été un vain slogan car nous avons pu compter sur la participation de nombreuses personnes toutes mobilisées et enthousiastes ! Une armée d’adorateurs prêts à se relayer devant le Saint-Sacrement, un service d’accueil pour que chacun se sente attendu et à l’aise. Les missionnaires de rue qui ont, mine de rien, ramené pas mal de passants, les personnes qui ont cherché et imprimé des méditations pour soutenir, si besoin était, l’adoration, ceux qui ont préparé et distribué les affiches dans chaque paroisse ; les annonceurs de nouvelles qui ont harangué leurs ouailles, les paroissiens de toute l’UP -et d’autres- qui se sont déplacés pour se recueillir, sans oublier la présence de tous nos prêtres qui se sont relayés eux aussi durant la journée . N’oublions pas la présence discrète, mais aux interventions toujours inspirées et encourageantes, du prêtre de Saint-Rémy, le père Barnabé, et de notre doyen, le père Salvator. De plus, tous les prêtres de l’UP ont assuré une présence.
Chacun a occupé sa place avec tous les talents qu’il a reçus pour faire de ces journées d’adoration des temps vraiment bénis, à la gloire de Dieu ! Citons bien sûr Alice Vryghem, coordinatrice pour le Brabant wallon pour le festival d’adoration, qui, grâce à son soutien, ses conseils, sa foi à déplacer des montagnes et sa joie à se mettre à ce service, a permis de vraiment concrétiser notre projet avec les résultats que nous avons pu voir ! Merci Alice au nom de tout notre UP !
Ce que nous avons vu dépasse ce que nous avions pu imaginer ! Le Seigneur a vu s’agenouiller dans l’église plus d’une centaine de personnes dans un recueillement empli de sérénité, d’abandon, écoutant le « fin silence de Dieu ».
Les prêtres présents, visibles par leur étole et une bougie allumée à proximité, n’ont pas été sollicités pour des confessions ou autres … manque de communication à ce sujet ? Silence que personne ne souhaitait contrarier ? En tous cas leur présence a été un signe très positif pour les paroissiens qui se sont sentis épaulés dans leur démarche. Le service « mission de rue » a été très bien accueilli dans l’ensemble, avec des témoignages, des partages, des interrogations, des larmes, des sourires, des mercis, des promesses d’allumer leur lumignon chez eux en pensant à nous… communion des presque saints !! On le voit, cela n’était pas qu’une question de bougies, mais une véritable évangélisation !
Le vendredi suivant, simplement en prolongation de la messe jusqu’à 12h, il y a toujours eu une petite dizaine de personnes pour de longs moments souvent devant le Saint-Sacrement.
Et la suite ? Nous ne la connaissons pas, mais la participation de tant de personnes nous interpelle. Ne nous dit-elle pas l’importance de laisser nos églises ouvertes ? D’oser proposer des temps d’adoration dans les paroisses ?
Il serait bon d’entretenir la pluie de grâces reçues lors du festival, et continuer l’année prochaine, peut-être dans une autre paroisse… ? En tous les cas après 2 ans d’installation, de tâtonnements, notre UP est prête à relever le défi, tous ensemble, on peut en faire des choses ! Magnificat !!! comme dit le chant que nous avons chanté à pleins poumons à la fin de ce festival !
Pour terminer, voici le message du cardinal De Kesel pour le festival Venite Adoremus : À l’occasion de ce 10ème anniversaire, je veux vous encourager et demander au Seigneur de vous bénir. Vous le savez bien, c’est le Seigneur Jésus qui a institué l’Eucharistie à la veille de Sa passion. C’est là où Il devient pour nous ce pain de vie éternelle. Le signe par excellence du Très Saint Sacrement, c’est Sa présence parmi nous. C’est là où nous pouvons Le rencontrer. Je vous remercie de tout cœur et que le Seigneur vous bénisse et vous donne toutes les grâces !
Témoignage d’une participante enthousiaste
Prier devant le Saint Sacrement ce vendredi 15 novembre 2019, cela m’intriguait un petit peu. Mais tout de suite, après la messe, dans un mouvement de grâce, de respect, l’abbé Barnabé l’a déposé sur l’autel.
Des paroissiens ont, petit à petit, quitté l’église, revenant sans doute plus tard, dans la journée ou la soirée.Je suis restée avec mon amie, quel silence régnait dans l’église, tout fonctionnait comme une boîte à musique. Les responsables arrivaient les uns après les autres et ils étaient tout de suite encadrés par le précédent qui l’invitait à rentrer à son tour dans le silence et à accueillir les gens venant de tout horizon.
Puis, comme le disciple Pierre l’a été, je suis devenue « pêcheur d’hommes », je suis allée sur le marché à la rencontre des badauds pour les inviter à franchir le porche de l’église.
Quelle joie, que j’étais heureuse de faire cela. J’avais des refus bien entendu mais les lumignons dans mon panier me donnaient la force de continuer, la force d’inviter encore et encore.
Ma prière a été exaucée, j’ai rencontré des jeunes qui ne savaient pas ce qu’était le Saint-Sacrement, je leur ai dit : Allez à l’église, posez votre lumignon à l’autel tout en posant vos peines et vos joies. Et ils l’ont accepté !
J’ai continué car je me suis aperçue que les gens ont besoin qu’on leur rappelle qu’il y a une église, une église vivante, ouverte avec le Saint-Sacrement.Au détour d’un étal de maraîcher, j’ai croisé une dame. Je lui dis : Allez à l’église poser cette bougie, vous devez certainement avoir des joies, des soucis à partager au Seigneur ?
Elle me répondit : Oh oui, comme un camion. Je renchéris et lui dis : Allez-y, vous en aurez déposé quelques-uns et, en sortant, vous n’aurez plus qu’une camionnette !
Quelle belle journée, où tant de liens se sont créés entre les gens, les responsables. Que j’aimerais recommencer cela.
Isoline G.
Merci Anne Elisabeth !
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